vendredi 31 août 2007

Belgique, c’est pas gagné…

Hier matin, réunion avec deux collègues, un francophone (CFR) et un néerlandophone (CNL).
Dans la salle de réunion, sur la table, un journal Le Soir. En première page, « La Belgique minée ». Avant de commencer la réunion, nous discutons un peu politique.

CFR : « Pas facile d’accoucher d’un gouvernement cette fois, espérons que Van Rompuy arrive à dépatouiller tout ça »
CNL : « Ca fait 2 mois qu’on sait qu’il faudrait mettre Van Rompuy à cette place. C’est un homme discret, il est capable d’arriver à une solution lui »
Moi : « J’ai parfois l’impression que c’est une guerre de personne. Un truc entre hommes politiques, qui se pourrissent la vie entre eux. Finalement, je suis persuadé que la plupart des francophones et des flamands veulent un gouvernement stable et une Belgique unie ».
CNL : « Bon, nous étions là pour une réunion, non ?!? »
Moi : « … »
Après un gros blanc, nous avons clos le sujet et entamé la réunion.
Elle est mal barrée notre bonne vieille Belgique, mal barrée… :-/

Enfin, que tout cela ne vous empêche pas de signer la pétition pour l’unité de la Belgique !

Pour l'Unité de la Belgique/ Voor de eenheid van België/

jeudi 30 août 2007

Il y a des noms durs à porter...

mercredi 29 août 2007

Grande journée

J’avais une présentation de mon projet devant le management team… Ca a l’air de s’être bien passé… Ils ont souri… Mais j’ai pas compris la moitié de ce qu’ils ont dit en néerlandais !

J’ai eu des nouvelles d’un prochain stage… juste pour me dire que j’aurais des nouvelles demain ou après… Au moins, ils n’ont pas oublié

Mon train avait 7 minutes de retard… ils se sont excusés 10 fois. Bizarre d’habitude, y a plus de retard, et ils s’en balancent.

On détruit l’ancienne gare des Guillemins à coups de boulet. Y avait autant de monde que pour le feu d’artifices du 21 juillet.
Ce soir, on soupe avec notre proprio (et sa copine). On a du bol, notre proprio a notre âge, habite en-dessous de chez nous et est plutôt pas mal ! Pour une fois qu’on a le même avis sur un mec.

Bon allez, je fonce me préparer.

lundi 27 août 2007

Il est vrai...


... que l'on a déjà fait plus local comme prénom :-)

Mais pourquoi s'étonner de si peu ? Je doute que Lindsay et Allison qui fréquentent le même auditoire (si si, j'ai des preuves!) soient d'origine anglaise...

dimanche 26 août 2007

Pause photo : Paris

A l'heure où Matoo bloggue Bruxelles, j'avais envie de publier deux photos que j'aime beaucoup de Paris (prises lors d'un city-trip au printemps).

samedi 25 août 2007

Last but not least

Vendredi, c’était la dernière soirée d’Olya avant son retour en Biélorussie. Il fallait donc fêter dignement son mois passé en Belgique. Et pour ça, rien de tel que la folie des « nuits liégeoises »…
Apéro à l’exotique TamTam, Souper italien à notre adresse préférée, le Cose Cosi avant de finir dans un des hauts lieux de la vie nocturne liégeoise : La Cour Saint Jean.







Ah oui, j’oubliais, entre le resto et La Cours, il y a eu une étape Karaoké au Relax Café. Oui, je sais je ne fréquente pas le milieu mais pour le sourire de cette jolie rousse, je ne pouvais tout de même pas refuser.



And Olya, just for you a russian translation of this blog

We hope to see you again soon




jeudi 23 août 2007

Le Thalys, ça va vite! Mais quand même

La fin des vacances scolaires approchant à grands pas, le nombre de navetteurs dans les trains va croissant. Il commence à redevenir plus difficile de trouver une place assise et c’est à nouveau la cohue au moment d’embarquer.
Certains jours, comme aujourd’hui, je n’ai pas envie de jouer des coudes pour être dans les 20 premiers à poser le pied dans le wagon. Alors dans ces cas là, je prends le Thalys. Moyennant un petit supplément, j’ai tout le loisir d’assister, assis confortablement, une banquette pour moi seul, à l’embarquement des troupeaux de navetteurs dans mon train habituel.
Et puis le Thalys, c’est aussi le train pour Paris… Un petit sentiment d’évasion. A bord se côtoient navetteurs pour Bruxelles, hommes d’affaire en partance pour Paris et vacanciers qui veulent profiter de la ville lumière.
Alors, je regarde les voyageurs tentant de deviner leur destination, imaginant leur vie, leur fonction, …
Dans la masse, une dame, la petite quarantaine, assez bcbg, accompagnée de ses deux filles, montent dans le train. A coup sur, elles vont à Paris : elles ont chacune une petite valise, du genre de celles que l’on peut prendre en cabine dans les avions.



Le train démarre, je m’assoupi, Damien Rice dans les oreilles… Au réveil, à Bruxelles, c’est Nat King Cole… L is for the way you look at me... Mmm j’adore cette chanson! Elle est associée à tellement d’événements et de souvenirs, je l’écoutais tout le temps quand j’ai rencontré Serge !



Je descends du train, m’engouffre dans la gare. En face de moi, la maman et ses deux filles que j’avais vues monter à Liège. Elles se dirigent vers moi.
D’un air inquiet la mère me demande « nous ne sommes pas à Paris ? »
Moi, étonné d’une telle question, « Non non, Bruxelles midi ».
Elle, catastrophée : « Oh mon dieu ! ». Elles se mirent à courir…

Bon le Thalys, ok c’est va vite mais 45 min pour faire Liège - Paris… Si c’était le cas, je bosserais à Paris !

mardi 21 août 2007

Mmm, le genre de phrase qui fait plaisir à lire quand on a même pas eu l'impression que l'été soit déjà arrivé...
Enfin consolons nous, il fera beau ce week-end (si ils ne changent pas d'avis d'ici là) !
Et puis les vacances, c'est pour dans moins de 3 semaines !!! Midi de la France, prépare toi!
D'ailleurs si vous avez des conseils de lieux à visiter aux alentours de :
- Les Beaux-de-Provence
- Le Cap d'Agde
- Carcassonne
Filez les tuyaux, on prend note ;-)

lundi 20 août 2007

Animalement vôtre

Vu aujourd'hui dans la DH

"La victime l'avait reçu comme cadeau d'anniversaire"

BRISBANE La famille de cette Australienne regrette sans doute à l'heure qu'il est de lui avoir offert un tel cadeau pour son anniversaire. Mais adopter ce chameau lui faisait tant plaisir. L'animal lui apportait tant de joie depuis six mois. Jusqu'à ce que l'impensable se produise. La dame de 60 ans a été tuée ce week-end par le camélidé. L'animal, aussi surprenant cela puisse paraître, a tenté de copuler avec sa maîtresse.

Pour Chris Hill, spécialiste des camélidés, le jeune mâle était en rut. Chris Hill, qui propose aux touristes depuis 20 ans des chevauchées à dos de chameau, estime que la femme du ranch a bien été victime des visées sexuelles de son animal. D'après lui, les jeunes chameaux ne sont pas agressifs mais ils peuvent être dangereux s'ils sont mal dressés.

Le chameau de 10 mois et 150 kg a poussé la sexagénaire par terre et s'est allongé sur elle. La dame a alors tenté de se défendre mais il était déjà trop tard.

"C'était peut-être un jeu ou c'était peut-être même quelque chose de sexuel", a précisé l'un des policiers qui a découvert le corps de la propriétaire d'un ranch canadien.

Les proches de la victime ont déclaré aux policiers que le chameau avait déjà tenté à plusieurs reprises de s'en prendre à la chèvre que possède également la famille. À chaque tentation, il avait failli l'étouffer. La sexagénaire adorait les animaux exotiques. Elle en possédait d'ailleurs plusieurs et les traitait comme ses enfants, jusqu'à ce que l'un d'eux mette malheureusement fin à la vie de sa maîtresse.

Il s'en passe de ces trucs quand même...

dimanche 19 août 2007

Je viens de repasser pendant 2 heures (on avait plus rien à se mettre)… devinez ce que j’ai retrouvé dans le fond de la manne ???

Un pull à col roulé… qui a dit que j’avais du retard dans mon repassage…

(on dira qu'il a fait vraiment très moche cet été, hein... ouais, on va dire ça)

Week-end bien-être et détente : Le bouquet final

Sur le chemin du retour, quelque chose d’anormal : tout va bien !
Nous avons fait le crochet par Aix-La-Chapelle, c’est nettement plus beau que Cologne.
La route est dégagée, il ne pleut pas.
Le bonheur quoi... jusqu’au retour à l’appart.
Visiblement, hier ils ont sablé la façade et la quadruple isolation de plastique autour des fenêtres n’a pas suffit : ils ont donc sablé l’intérieur aussi ! Une couche de poussière bien épaisse recouvre TOUT dans le living et la cuisine !
Et ops, on sort l’aspirateur, les chiffons humides… Et c’est parti pour 3h de nettoyage !
Mmm, trop cool le weekend bien être ! Vivement demain qu’on rebosse !


samedi 18 août 2007

Week-end bien-être et détente : Cologne

Après les thermes, brève visite de Cologne…
Ah Cologne… son eau, sa cathédrale… son eau, sa cathédrale…
Oui en fait, il est aussi dur d'y trouver au chose à voir que de trouver un parking qui reste ouvert après 20h30 !
Alors comme, on était juste en face de la Cathédrale, on a quand même fait quelques photos... Avant de finir dans une valeur sure de la gastronomie en vacances : un McDo.
(Même là, ils n’ont pas été fichus de nous servir ce qu’on avait commandé).



Week-end bien-être et détente : Les thermes

Finalement, on aura fait qu’une septantaine de kilomètres de détour pour aller chercher nos cartes d’entrée aux thermes. Vive l’organisation Bongo !
Les thermes, très chouettes ! Vaste superficie, cadre agréable. Un très bon moment de calme et de repos.
Deux petites remarques tout de même…
Un peu étonnant d’avoir une dizaine de saunas… mais pas un seul hamman (c’est con, j’aime que ça quasi).
Plus étonnant encore, un télécabine qui passe juste au-dessus de terrasse-solarium. Pas vraiment gênant, vous me direz, sauf peut-être pour ceux qui se faisaient bronzer dans la partie naturiste.

Et là, pas de photo pour ce post… Non mais fallait pas rêver !

Week-end bien-être et détente : Le départ

Fenêtres barricadées, luminosité hésitante, bruit de défonceuse et/ou éventuel nuage de poussière, et fatigue 15-aoûtienne qui tarde à disparaître… Pour finir, il semblerait que nous ayons été bien inspirés en réservant notre week-end bongo pour les deux jours à venir ! Bongo ? Kezako ? Mais si ! Ces petites boites que l’on commence à voir un peu partout, et qui contiennent des chèques-événements permettant à son heureux possesseur « de vivre une expérience inédite dans le cadre d’un thème déterminé ». Il y a quelques mois de cela, JP, en s’inscrivant sur un site de recrutement, a eu la surprise de se voir offrir un de ces bons Bongo « Week-end Bien-Être ». C’est ainsi que nous avons décidé d’aller passer deux jours en tête à tête à Cologne.

Départ assez matinal, pour profiter pleinement du cadeau. En plus, le temps a l’air d’être de la partie ! Le trajet se déroule sans encombres. Si ce n’est l’autoroute allemande qui ressemble à un vaste chantier, limité à 60 km/h. Et là où les travaux disparaissent, les limitations de vitesse se succèdent, sans fin. Tellement vite, et différentes les unes des autres, que l’on ne sait même plus quelle était la vitesse autorisée avant celle imposée par un nouveau panneau. Facile de dire dans ces conditions qu’il n’y a pas de limitations de vitesse en Allemagne. Soit.

Sur la route, la Cathédrale de Cologne s’approche enfin… Nous y sommes bientôt ! A nous piscines, jacuzzi, saunas, hammam et grotte de glace !
Puis, une voix froide et autoritaire sort du GPS :
Madame GPS, appelée aussi la gamine : « Continuez 24 kilomètres ».
Nous, en chœur : « Gnnn ? Ce n’était pas Cologne qu’on voyait au loin? Soit. Continuons. On verra bien hein»

Les kilomètres défilent les uns après les autres, et plus aucunes indications Köln sur les parlers.
La gamine : « Sortez à droite »
Nous : « Mais ça a l’air paumé ce coin, on est où ? Il doit y avoir une erreur quelque part. »
JP : « Putain, ça s’annonce bien ! Ils vont m’entendre chez Bongo ! »
Serge, dans sa tête : « Oups… Où est ce qu’on tombe ? Mais ne dis rien, ça va encore plus l’énerver »
Le décor ressemble à s’y méprendre à un zoning industriel, en pleine brousse.
La gamine : « Arrivée à destination »
Nous, toujours en chœur : « … »

Bon ben après vérification avec le descriptif de l’hôtel, si on le prend tel quel, on ne peut pas dire qu’on a été floué. « L’hôtel se trouve dans un quartier commerçant, à quelques minutes à peine de l’autoroute ». Le quartier commerçant, ben c’est du commerce de gros quoi, on est dans un zoning industriel. Quant aux quelques minutes de l’autoroute, on aurait plutôt dit quelques secondes : on la voit à quelques mètres de nous, depuis la chambre.

Le plus beau reste quand même ce passage « Nous longeons à pied un petit étang avant de pénétrer dans le hall de l’établissement. » Nous nous imaginions de la nature, un hôtel un peu reculé, peut-être un petit parc… Ah ben non, le voilà l’étang :


Arrivé à la réception, nous recevons les cartes d’entrée pour le Claudius Thermen qui se trouvent tout de même à plus de 35 km de là. Et là, une surprise de plus, il y a des cartes d’entrée pour 1 journée et non un accès complet pour nous deux pour deux jours, ce qu’une téléphoniste de chez Bongo avait pourtant dit à JP !

Bon allez, après un coup de fil énervé chez Bongo (où on nous a quand même dit qu’ils n’avaient pas trouvé d’autres hôtels plus près de Cologne… Il est écrit « du con là ou quoi ??? »), on prend ça avec philosophie, et on se dit que la suite ne peut pas être pire. Direction : les Thermes !

vendredi 17 août 2007

Good vibration... tu parles !

Quand je pense que j’étais tout fier d’avoir obtenu deux jours à titre exceptionnel de télétravail…
On refait la façade de la maison… Donc outre de magnifiques fenêtres totalement opacifiées, je me paie aujourd’hui le bruit et les vibrations de la défonceuse pour faire sauter les joints ! C’est plaisir.
Je regrette presque de ne pas être à Bruxelles… En plus, je loupe l’apéro dans le train du retour ! snif.

jeudi 16 août 2007

Encore des champions !

J’entends des bruits sourds à l’extérieur. Et là, je viens de tilter : le feu d’artifice du 15 août… Oui je sais? on est le 16, mais on est en Belgique, ‘faut s’étonner de rien… Ca fera bientôt 70 jours qu’on essaie de faire un gouvernement… alors fêter le 15 août en se saoulant le 14 et faisant sauter les fusées le 16… après tout, c’est pas beaucoup plus con…
Enfin tout ça nous égare de ce que je voulais dire…
En fait mercredi aprem (avant la fameuse guindaille), j’accompagnais Eric et Olya (une Biélorusse à Liège pour un mois) pour une visite de la montagne de Bueren. Vous savez les fameux escaliers.
Non pas ceux-là… ils sont pas très loin, mais faut pas rêver… je parle de ceux-ci.

Arrivé presque au-dessus, on a entendu le même bruit sourd que ce soir. Mais en pleine journée, un feu d’artifice ça le fait pas trop (même si on est en Belgique). Tout ce qu’on a vu c’est une grosse fumée blanche qui prenait sa source en plein cœur d’Outremeuse…
M’sieur, j’crois que le fil rouge fallait pas déjà le brancher sur le bouton rouge…


PS : je sais que la photo n’est pas top, mais c’est un screenshot d’une vidéo où on m’entend parler en anglais… et j’ai beau être bon, je ne voulais pas vous faire ce plaisir quand même !
PS2 : vu les bruits que j’entends, ils ont encore dû faire pêter Outremeuse ce soir !

mercredi 15 août 2007

Valeureux liégeois...

En bons liégeois, nous ne pouvions pas manquer hier soir les festivités du 15 août, d’autant que celles-ci étaient également l’occasion de fêter notre anniversaire de rencontre [Eh, eh, 2 ans déjà].
Une excellente soirée, qui finalement avait pas mal de points communs avec notre première rencontre : il pleuvait, nous étions en compagnie de plein de gens avec qui on adore faire la fête… et le pècket avait largement remplacé le sang dans nos veines… humhum

Et comme le dit très bien Tryo, « désolé pour hier soir, si j’ai fini à l’envers … Mais je sais pas, rappelez moi, j'me souviens pas les gars »


Désolé pour hier soir - Tryo


De mes souvenirs un peu flous…
  • Désolé à tous ceux que j’ai appelé pendant la nuit
  • Merci à Claire et Vincent pour le sms en début de soirée
  • Merci à Jeal, lolo, piet, zezette, phil, Maria, Oli, Delphine, les pré-pensionnés, Chris,… pour la super soirée
  • Bravo à zezette pour son opération sauvetage sur le chemin du retour ;-)
  • Désolé de pas avoir été en état de rejoindre les « rouges et bleus »
  • Delphine, ce n’est pas parce que je n’arrivais plus à différentier les fruits de la passion du citron que je ne suis pas un pur liégeois bordel !
  • Charles, je ne sais toujours pas si on a réussi à savoir où tu étais
  • Merci à Isa pour le raccompagnement jusqu’au pas de la porte
  • Olya, we hope you enjoyed the parties in Liege…
  • Ready for the next one ? ;-)

vendredi 10 août 2007

Choas matinal

7h37, comme souvent mon train a un peu de retard… La voix dans le haut parleur semble sans emprise sur les navetteurs le nez plongé dans les articles du métro. Elle parle de notre train, je m’attends au traditionnel « le train IC en direction de Bruxelles arrivera dans quelques instants ». Mais non, notre train est tout simplement annulé sans autre forme de proccés.

Il est 7h40, il me reste 12min avant le départ du Thalys. Sans attendre la fin de l’annonce, je fonce dans les escalators, traverse la passerelle détrempée, redescends par l’escalier d’acier généralement boudé au profit du plan incliné roulant. Je pénètre dans la gare. Il y a déjà pas mal de monde dans le Travel Center. Je me faufile, grappillant au passage une place dans la file (struggle for live après tout)… J’arrive au guichet, il est 7h43, 9 min avant le départ du train. Je demande un billet pour le Thalys de 7h52. L’imprimante crache billets sur billets. Le guichetier me demande de patienter, il a une grosse commande en cours d’impression. Entre temps, la file se gonfle jusqu’à l’extérieur. 8 minutes avant le départ du train, ça parait presque utopique d’attendre en queue de cette file.

Je finis par emporter mon précieux sésame. Je repars pour la course dans l’autre sens. J’aurais une place assise dans le train, mais la voiture qui m’a été attribuée est à l’extrémité du train.

7h51, je prends place… Mmm, ça sent la journée qui commence bien !

L’avantage de ce train, c’est qu’il me dépose à la gare du midi à la même heure que mon train habituel qui part 15 minutes plus tôt. Mais il est toujours plein de touristes… Et les touristes n’étant pas des navetteurs, ils ne savent pas la boucher pendant tout le trajet… Conclusion, impossible de fermer l’œil. Exit mes 45 minutes de « bonus dodo » hebdomadaire.

Enfin, j’ai bénéficié durant le trajet des petites histoires d’un couple d’amants qui partaient en week-end à Paris… Entre les « je ne me suis jamais senti si bien qu’avec toi » et les « on va trouver une solution, on ne peut pas continuer comme ça », mon oreille filtrait la musique de mon Ipod pour ne rien louper de ces indiscrétions croustillantes.

8h38, Gare du midi. Je laisse les tourtereaux à leurs histoires et confie à Paris le soin d’abriter leur idylle. Je quitte le quai par l’escalator principal, presse le pas en traversant la gare, m’engouffre dans l’accès conduisant au métro, tamponne ma carte 10 trajets, et engage une course avec la main courante de l’escalator. J’arrive sur le quai, il est bondé, tout comme le métro qui le quitte. Je remonte la foule pour attendre en tête de convoi.

Je me laisse porter par la foule qui s’engouffre dans le métro qui arrive. Il y a dans la voiture une horrible odeur de brûlé. On peut lire de l’inquiétude sur les visages. Cette odeur prend au nez. Les portes se ferment au moment où un message retenti dans la gare. Je perçois les premiers mots au démarre du convoi : « Chers clients, en raison d’un évènement indépendant de notre volonté, … »

Que se passe-t-il aujourd’hui ? Nous parcourons à vive allure les sous-sols de la capital, l’odeur de brûlé persiste. Arrivé à Porte de Hal, les portes s’ouvrent puis toutes les lumières s’éteignent. Certains passagers inquiets quittent la rame. Il me reste une demi-douzaine de stations à parcourir, hors de question de faire le trajet à pattes.

Les lumières se rallument, le convoi repart. Au démarrage, l’odeur s’intensifie. Certes ça évite de subir les odeurs corporelles nauséabondes de passagers qui ignorent la signification des mots douche, déodorant, shampoing, … mais ça crée une tension bien perceptible.

9h05, j’arrive enfin à destination. C’est quasi avec joie que je m’assois à mon bureau. Je n’ai qu’une petite vingtaine de minutes de retard et le sentiment d’être levé depuis des heures. Pourtant la journée sera encore longue !