vendredi 10 août 2007

Choas matinal

7h37, comme souvent mon train a un peu de retard… La voix dans le haut parleur semble sans emprise sur les navetteurs le nez plongé dans les articles du métro. Elle parle de notre train, je m’attends au traditionnel « le train IC en direction de Bruxelles arrivera dans quelques instants ». Mais non, notre train est tout simplement annulé sans autre forme de proccés.

Il est 7h40, il me reste 12min avant le départ du Thalys. Sans attendre la fin de l’annonce, je fonce dans les escalators, traverse la passerelle détrempée, redescends par l’escalier d’acier généralement boudé au profit du plan incliné roulant. Je pénètre dans la gare. Il y a déjà pas mal de monde dans le Travel Center. Je me faufile, grappillant au passage une place dans la file (struggle for live après tout)… J’arrive au guichet, il est 7h43, 9 min avant le départ du train. Je demande un billet pour le Thalys de 7h52. L’imprimante crache billets sur billets. Le guichetier me demande de patienter, il a une grosse commande en cours d’impression. Entre temps, la file se gonfle jusqu’à l’extérieur. 8 minutes avant le départ du train, ça parait presque utopique d’attendre en queue de cette file.

Je finis par emporter mon précieux sésame. Je repars pour la course dans l’autre sens. J’aurais une place assise dans le train, mais la voiture qui m’a été attribuée est à l’extrémité du train.

7h51, je prends place… Mmm, ça sent la journée qui commence bien !

L’avantage de ce train, c’est qu’il me dépose à la gare du midi à la même heure que mon train habituel qui part 15 minutes plus tôt. Mais il est toujours plein de touristes… Et les touristes n’étant pas des navetteurs, ils ne savent pas la boucher pendant tout le trajet… Conclusion, impossible de fermer l’œil. Exit mes 45 minutes de « bonus dodo » hebdomadaire.

Enfin, j’ai bénéficié durant le trajet des petites histoires d’un couple d’amants qui partaient en week-end à Paris… Entre les « je ne me suis jamais senti si bien qu’avec toi » et les « on va trouver une solution, on ne peut pas continuer comme ça », mon oreille filtrait la musique de mon Ipod pour ne rien louper de ces indiscrétions croustillantes.

8h38, Gare du midi. Je laisse les tourtereaux à leurs histoires et confie à Paris le soin d’abriter leur idylle. Je quitte le quai par l’escalator principal, presse le pas en traversant la gare, m’engouffre dans l’accès conduisant au métro, tamponne ma carte 10 trajets, et engage une course avec la main courante de l’escalator. J’arrive sur le quai, il est bondé, tout comme le métro qui le quitte. Je remonte la foule pour attendre en tête de convoi.

Je me laisse porter par la foule qui s’engouffre dans le métro qui arrive. Il y a dans la voiture une horrible odeur de brûlé. On peut lire de l’inquiétude sur les visages. Cette odeur prend au nez. Les portes se ferment au moment où un message retenti dans la gare. Je perçois les premiers mots au démarre du convoi : « Chers clients, en raison d’un évènement indépendant de notre volonté, … »

Que se passe-t-il aujourd’hui ? Nous parcourons à vive allure les sous-sols de la capital, l’odeur de brûlé persiste. Arrivé à Porte de Hal, les portes s’ouvrent puis toutes les lumières s’éteignent. Certains passagers inquiets quittent la rame. Il me reste une demi-douzaine de stations à parcourir, hors de question de faire le trajet à pattes.

Les lumières se rallument, le convoi repart. Au démarrage, l’odeur s’intensifie. Certes ça évite de subir les odeurs corporelles nauséabondes de passagers qui ignorent la signification des mots douche, déodorant, shampoing, … mais ça crée une tension bien perceptible.

9h05, j’arrive enfin à destination. C’est quasi avec joie que je m’assois à mon bureau. Je n’ai qu’une petite vingtaine de minutes de retard et le sentiment d’être levé depuis des heures. Pourtant la journée sera encore longue !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Et ben... je me disais qu'il n'y aurait plus de billet ici et finalement si ;-)

Anonyme a dit…

vive le rss !

JP a dit…

Et oui, il ne fallait pas désespérer. ;-)
Mais tout est toujours un problème de temps... c'est pas l'envie qui manque ;-)

Et vous allez bien messieurs ? ;-)

Anonyme a dit…

Bon ben, il était temps...on commençait à se dire que c'était désespéré!
Bon, ben bonne continuation et on espère avoir la suite dans pas trop longtemps.

PS: bon anniversaire encore à vous 2