jeudi 4 octobre 2007

Time goes by

Mon stage en RH touche à sa fin. Bientôt, j’entamerai un stage bien plus financier, mais cette fois à Liège.
J’avais pas mal d’appréhensions pour ce premier stage à Bruxelles. Moi qui avais passé 10 ans dans les labos de mon université de province, je me retrouvais bombardé à la capitale dans un milieu qui n’était pas le mien.
On m’avait dit qu’à Bruxelles les gens sont froids ; que faire la navette en train est crevant ; que les trains sont toujours en retard et bondés ; qu’au siège de La Boîte, ils sont à mille lieux de la réalité de terrain ; que là-bas, quitter avant 18h30 est un signe de paresse.

Tout n’était pas faux mais rien n’était insurmontable.
Pour les transports en commun, on développe vite des petits trucs pour s’améliorer le quotidien. C’est un peu Struggle for life.
Mais il y a aussi d’excellents moments. Retrouver Fabian tous les soirs pour voyager en première (déclassée). Retrouver la bande du vendredi soir pour prendre l’apéro. Là jamais personne ne sait plaint que le train prenne du retard sur le trajet.

La vie au siège. Il n’est pas faux que leurs préoccupations sont parfois bien éloignées de celles des conseillers en agence. La pression vient d’ailleurs. Elle n’est pas commerciale, elle vient d’en haut sans que personne ne sache vraiment d’où elle vient et ce qu’elle est. Les intérêts individuels et politiques prennent souvent l’ascendance sur une stratégie globale et bien construite.
Mais je garde le sentiment d’une infinie lenteur. Les décisions prennent un temps fou à aboutir et le nombre de personnes à consulter est démentiel.
Plus les gens ont une fonction importante, plus ils sont atteints d’un virus agressif : la réunionite. Toute la journée, ils courent de bilatérales en team meeting ; de conference call en project coordination meeting. Ils arrivent toujours à trouver des noms aussi impressionnants que longs. Mais toujours, la montagne accouche d’une souris. Et cette souris change de couleur à la fréquence des avions que l’on voit décoller au loin de l’aéroport.

Enfin l’aspect humain restera le plus important. J’ai été magnifiquement intégré dans l’équipe. Une véritable complicité est née avec certains et certaines.

Comme à la fin du stage précédent, deux sentiments se mêlent. D’une part l’envie de voguer vers d’autres horizons, de découvrir de nouvelles choses. Et d’autre part, cette difficile séparation avec ces gens dont je suis maintenant proche. Je sais qu’il me restera un vide et qu’il faudra tout reconstruire dans mon prochain stage.
Je suis certain que je rencontrerai encore beaucoup de gens vraiment très chouettes… des p’tits cons aussi !
Mais ils seront différents et mes collègues de Bruxelles me manqueront sans doute !
Je suis décidément trop sentimental.

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